Bombardier (BBD.B, 91,75$) : l’analyste de BMO relève son cours cible sur un an
Les analystes de BMO Marchés des capitaux ont été les hôtes de rencontres entre des membres de la haute direction de Bombardier et des investisseurs institutionnels la semaine dernière.
L’analyste Fadi Chamoun, de BMO, dit être ressorti de ces rencontres avec une confiance accrue et davantage de positivisme envers le présent cycle dans l’industrie des avions d’affaires.
Bombardier était représentée par son vice-président et chef de la direction financière Bart Demosky, par son vice-président, planification financière et relations avec les investisseurs
Francis Richer de La Flèche, et par son directeur des relations avec les investisseurs Ali Abdul Menhem.
«Depuis le démarrage de son programme de transformation, les avions d’affaires de Bombardier est en voie de dégager une marge bénéficiaire de 16% en 2024 (elle qui était de 15,3% en 2023) et de 18% en 2025, alors que son endettement a été réduit de 4,5 milliards de dollars américains», note Fadi Chamoun.
S&P Global Ratings a d’ailleurs haussé la cote de crédit de l'entreprise de B à B+, tout en maintenant une perspective stable.
L’analyste précise que le ratio de la dette nette ajustée / bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) était de 3,3 fois à la fin de l’exercice 2023. Selon ses prévisions, ce même ratio pourrait descendre à 2 fois d’ici l’exercice 2025, alors que la prévision des dirigeants de Bombardier oscille entre 2 et 2,5 fois).
«La récente remontée du titre reflète la reconnaissance de cette performance», dit-il.
Selon lui, le potentiel de croissance du titre de Bombardier reste attrayant, puisque l’entreprise est sur le point de récolter les fruits de plusieurs décennies d’investissements dans ses plateformes d’avions d’affaires.
«Le carnet de commande reste vigoureux et peut supporter une cadence de production de 150 à 155 appareils par année, mais Bombardier a encore des occasions de pénétrer davantage les marchés du service après-vente et de la défense. Avec une meilleure diversification de ses sources de revenus, ces derniers deviendraient moins cycliques, ce qui aurait un effet bénéfique sur les flux de trésorerie libres», estime-t-il.
L’analyste conserve sa recommandation de «surperformance» sur le titre de Bombardier, mais relève son cours cible sur un an, qui passe de 95$ à 129$. Il donne ainsi au titre une valeur de 8 fois le ratio valeur d’entreprise/BAIIA en 2025. À moyen terme, il voit même le titre atteindre 200$, alors que la réduction de l’endettement se poursuit et que les sources de revenus continueront de se diversifier.