Rogers(Tor., RCI.B, 64,88$): Rogers mérite-t-elle la médaille d’or?
Les choses vont bien pour Rogers, mais pas au point de mériter de s’échanger à prime sur les titres de Telus et BCE, juge Maher Yaghi, de Desjardins Marché des capitaux. La stagnation du dividende et l’endettement élevé font en sorte qu’un multiple supérieur aux deux concurrents n’est pas mérité, selon lui.
L’analyste constate que la dette de la société de télécom est toujours figée à un ratio de 3 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA). Rogers a beau avoir cessé d’augmenter son dividende en janvier 2016, rien n’y fait.
Malgré tout, M. Yaghi croit que la direction fait un beau travail pour «redresser la barre». «La patience est de mise avant que l’endettement décline, commente-t-il. Les investissements réalisés pour augmenter la rétention des clients devraient mener vers de plus généreux bénéfices dans les prochaines années.»
D’ailleurs, la société a dévoilé des résultats meilleurs que prévu dans ses activités sans fil, souligne l’expert. Il s’agit d’une bonne nouvelle, car ce secteur est celui dont les perspectives de croissance sont les plus favorables. La surperformance s’explique par une réduction du nombre de désabonnements.
Il maintient sa recommandation «conserver» et bonifie sa cible de 62,50$ à 66,50$.