WSP Global (WSP, 185,35$): attentes à la baisse dans un marché au ralenti
Malgré la baisse de la demande dans la construction non-résidentielle, les attentes des marchés demeurent stables envers la société québécoise de génie-conseil WSP Global, qui dévoilera mercredi prochain ses résultats du troisième trimestre de l’exercice 2023.
Et selon les analystes de ATB Capital Markets, qui suivent de près les activités de WSP, la finalisation de l’acquisition de la division environnement et infrastructures du groupe écossais John Wood, ainsi que de la division de services conseil en ingénierie et en gestion de projet en soutient environnemental de la britannique Capita, commencent à porter leurs fruits.
Rappelons que ces acquisitions, toutes effectuées au printemps et à l’été 2022, ont fait grimper les effectifs de WSP de 57 000 à 70 000 professionnels, répartis dans plusieurs pays.
D’ailleurs, les analystes Chris Murray et Kyle Brock s’attendent à une mise à jour de la direction de WSP en lien avec les perspectives de fusions et d’acquisitions de l’entreprise.
En attendant, disent ces analystes, les «revenus organiques» du troisième trimestre devraient être en hausse de 6%, l’automne étant traditionnellement une saison où les entreprises de génie-conseil présentent de solides résultats. Par contre, les principaux indicateurs sont revus légèrement à la baisse, comme le bénéfice par action ajusté, qui passe de 1,86$ à 1,81$. Aussi, le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement, maintenant estimé à 516,8 millions de dollars (M$) plutôt qu'à 526,6M$.
Dans le même ordre d’idée, le bénéfice par action anticipé pour l’exercice 2023 passe de 6,61$ à 6,55$. Le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement, lui, passe de 1,93G$ à 1,92G$.
La robustesse des activités de WSP Global, malgré une baisse de l’activité dans la construction non-résidentielle partout où elle opère, ne semble pas inquiéter outre mesure les analystes de ATB Capital Markets, qui haussent de 195$ à 200$ leur cours cible sur un an pour le titre de l'entreprise.
Mais, disent-ils, certains risques récurrents doivent être considérés, notamment la «dépendance au secteur public» de WSP. «Une part importante des revenus de l’entreprise provient de contrats avec les gouvernements ou de leurs différentes agences. Toute réduction de la demande de la part de ces organisations pourrait affecter l’entreprise si elle n’est pas remplacée avec le secteur privé», préviennent-ils.
Dominique Talbot