Air Canada (Tor., AC, 8,30$): ça va mieux que vous le pensez
Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, se veut rassurant au sujet d’Air Canada. Les inquiétudes sur le plan de croissance internationale sont surfaites, selon lui.
Air Canada devrait offrir 11,4% plus de sièges sur les vols internationaux cet été. C’est ambitieux et les investisseurs s’en inquiètent, reconnaît l’analyste. Celui-ci souligne toutefois que cette croissance provient de nouveaux trajets. La progression vient aussi d’une densification sur les appareils et d’une augmentation des vols de Rouge, son enseigne à prix réduit. M. Doerksen considère que ces projets sont relativement peu coûteux et peu risqués.
En contrepartie, la progression du nombre de sièges sur les vols domestiques, à 4,2%, lui apparaît raisonnable. Le nombre de sièges sur les vols entre le Canada et les États-Unis sont en hausse de 18,1%, mais cela s’inscrit dans une stratégie qui a eu du succès par le passé.
Pour ce qui concerne l’actualité brûlante, l’impact du Brexit sur le transporteur canadien sera surtout lié à la variation des devises. Une dépréciation du dollar canadien, de l’euro et de la livre sterling aura probablement un impact négatif sur Air Canada, estime-t-il. Les voyages d’affaires vers Londres pourraient aussi diminuer si des entreprises déplacent leurs activités ailleurs dans l’Union européenne. Néanmoins, Air Canada sera en mesure d’ajuster son offre et suivre la migration des entreprises.
Dans ce contexte, l’analyste abaisse légèrement sa cible de 13,50$ à 13$. Il réitère toutefois sa recommandation «surperformance».