Banque Laurentienne (LB, 26,81$) : une baisse de recommandation et de cours cible
Avec l’échec de la révision stratégique de ses activités et les départs, annoncés le 2 octobre, de la présidente et cheffe de la direction Rania Llewellyn et du président du conseil d’administration Michael Mueller, sans oublier la panne informatique survenue le 24 septembre qui serait à l’origine des changements à la haute direction, l’analyste Gabriel Dechaine, de la Financière Banque Nationale, a décidé de réduire sa recommandation sur le titre de la Banque Laurentienne à «sous-performance», elle qui était de «performance égale au secteur».
Son cours cible sur un an passe, dans la foulée de 32$ à 27$, pratiquement à son niveau actuel.
«Les agences de notation de crédit ont pris note des événements disruptifs survenus ces dernières semaines. Le 12 octobre, Standard & Poors a réitéré la cote de crédit de BBB (dernier échelon avant le grade d’investissement spéculatif) de la Banque Laurentienne, mais avec perspective ‘négative’, elle qui était ‘stable’ auparavant», explique l’analyste.
«L’agence estime que les changements à la haute direction de la banque mettent en péril sa stratégie de croissance à long terme, soulignant que l’entreprise allait devoir augmenter ses dépenses en informatique de même qu’en fais juridiques et réglementaires», écrit l’analyste.
Gabriel Dechaine ajoute qu’une autre agence, DBRS, analysera la cote de crédit de la Banque Laurentienne en novembre et qu’il s’attend à des conclusions similaires.
«Si jamais le cote de crédit était abaissée, il deviendrait alors plus coûteux pour la société d’émettre des titres de dette. Même si la dette subordonnée ne représente que moins de 1% du financement de la Banque Laurentienne, plus de fonds pourraient être nécessaires, particulièrement si la panne survenue en septembre entraîne un exode de la clientèle», dit-il.
L’analyste réduit sa prévision de bénéfice par action ajusté de 6% pour l’exercice 2024, elle qui passe de 4,90$ à 4,61$, lui qui s’attend à une marge nette d’intérêt plus faible et une hausse de la croissance des dépenses. Pour établir son cours cible sur un an, puisque le profil de risque de la Banque Laurentienne est plus élevé, il donne au titre une valeur de 6 fois le bénéfice par action prévu en 2024 (auparavant de 6,5 fois).