À surveiller: Bombardier, Bombardier et Bombardier

Publié le 30/10/2015 à 10:04

À surveiller: Bombardier, Bombardier et Bombardier

Publié le 30/10/2015 à 10:04

Par Dominique Beauchamp

Photo Bloomberg.

Que faire avec le titre de Bombardier? L'entreprise est-elle devenue une bonne affaire? Voici ce que trois analystes ont à dire au lendemain du dévoilement d’une radiation de 4,9 G$US, de l’injection de 1,3G$ par Investissement Québec et de la rechute de 17% de l’action.

Bombardier (Tor., BBD.B, 1,37$): Scotia : 1,3G$ ne sont pas assez pour améliorer le rapport-risque

Turan Quettawala, de Banque Scotia, explique avec candeur que son optimisme initial concernant l’injection de 1,3 milliard de dollars américains par le gouvernement du Québec s’est vite évanoui en apprenant que ces sommes combleront à peine la moitié des sorties de fonds prévues pour l’appareil CSeries, d’ici 5 ans. Ce scénario repose en plus sur des hypothèses optimistes.

«De plus, les sorties de fonds prévues entre 2015 et 2017 sont pires que nous l’avions prévu, nous obligeant à amputer 2,1G$US de dollars de nos propres projections pour les flux de trésorerie», indique l’analyste.

Malgré des liquidités potentielles de 6G$US, Bombardier restera sur la corde raide et aura sans doute besoin d’autres fonds d’ici 12 à 18 mois, un scénario qu’il a déjà baptisé «Plan de secours 2,0».

À son avis, la radiation de 3,2G$US du CSeries de Bombardier lui donnera la latitude comptable pour solder ses avions. Ça confirme dans son esprit que le programme CSeries ne deviendra jamais rentable, sous aucun scénario.

«L’injection de Québec rassurera peut-être certains clients qui craignaient pour la survie de Bombardier à long terme. Nous croyons plutôt que la niche de marché pour le CSeries est trop étroite et que plusieurs commandes potentielles sont déjà dans le carnet de commandes des concurrents», dit-il.

M. Quettawala conclut que le risque est trop important pour miser sur un redressement d’ici 3 à 5 ans.

Il recommande de vendre le titre de Bombardier s’il s’appréciait à l’annonce de nouvelles commandes ou lors de la journée des investisseurs du 24 novembre.

Son cours-cible : 1,50$.

En page 1: sans doute besoin d’autres fonds
En page 2: de grosses commandes sont impératives
En page 3: des risques encore élevés malgré tout

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