GDI Services aux immeubles (GDI, 45,25$): les services techniques prennent du galon
Le spécialiste du nettoyage et de l’entretien technique des immeubles a dévoilé un premier trimestre mitigé, mais Jonathan Goldman de Banque Scotia croit toujours au potentiel d’une revalorisation du titre, dont le cours a baissé de 9% depuis six mois.
Les revenus ont progressé de 19% à 591 millions (dont 14% sans les acquisitions), mais le bénéfice avant intérêts et impôts ajusté a baissé de 8% à 33 M$. Le bénéfice par action de 0,15$ est de moitié moindre que celui d’un an plus tôt.
Pendant que les investisseurs s’impatientent de voir les marges des services commerciaux aux immeubles se stabiliser trois ans après le boom du nettoyage pandémique, la croissance des services d’entretien des systèmes mécaniques, électriques, de chauffage, de ventilation et de climatisation des bâtiments reçoit trop peu d’attention, fait-il valoir.
Au premier trimestre, les revenus de cette division ont crû de 43%, sans l’effet des acquisitions. Les marges se sont aussi redressées de 140 points de pourcentage, à 4,4%, grâce à l’amélioration des problèmes d’approvisionnement connus un an plus tôt. «Ainsworth a signé plus de nouveaux contrats que ses revenus facturés, propulsant le carnet de commandes à un record», ajoute Jonathan Goldman.
«L’évaluation du titre et le retour à la moyenne des marges de nettoyage nous ont incités à rester sur la touche, mais la croissance des revenus et des marges des services techniques laisse entrevoir la possibilité que cette division prenne de la valeur», dit-il. Des entreprises de services techniques comparables s’échangent à un multiple d’évaluation de 40% plus élevé que celui de GDI, en fonction du bénéfice d’exploitation.
L’analyste de Scotia s’attend à ce que les marges des services de nettoyage canadiens retrouvent bientôt le niveau de 6,5% d’avant la pandémie, après neuf trimestres de déclin. GDI indique que le taux d’occupation des tours à bureaux de classe A s’améliore aussi.
Aux États-Unis, l’ajustement à la hausse des tarifs de certains contrats à la mi-2023 devrait aussi améliorer les marges qui sont encore 10% inférieures à celles de 2019.
Malgré ce potentiel, Jonathan Goodman continue de prévoir pour le titre une performance égale à son secteur. L’analyste ne touche pas non plus à son cours cible de 54$ même s’il repose désormais sur ses prévisions de 2024.