[Photo : Bloomberg]
BLOGUE. De nombreux investisseurs sont en quête de titres qui leur procureront des revenus de dividendes attrayants. C’est un peu normal lorsque les obligations offrent de si piètres intérêts – une obligation 10 ans du gouvernement du Canada offre présentement un maigre 1,65 % alors qu’une obligation 30 ans procure 2,34 %. Dans un tel contexte, comment ne pas être attiré par des titres qui offrent des rendements en dividendes de 5 %, 6 %, voire 10 %?
De leur côté, de nombreuses entreprises sont tout à fait disposées à satisfaire ces investisseurs en quête de revenus. Au Canada en particulier, peut-être à cause de l’héritage des fiducies de revenus, un grand nombre de sociétés versent de généreux dividendes.
Pourtant, comme c’était le cas avec les fiducies de revenus, plusieurs de ces sociétés poussent l’exercice à l’extrême et versent une grande partie de leurs profits (voire plus que leurs profits) en dividendes aux dépens de leur santé financière et de leurs perspectives de croissance à long terme. En effet, comment une entreprise peut-elle poursuivre sa croissance à long terme si, après le versement de dividendes, il ne lui reste aucune liquidité pour investir dans ses activités?
De plus, un titre qui offre un généreux rendement en dividende donne souvent une fausse impression de sécurité aux investisseurs. En effet, il est difficile d’envisager qu’un titre qui procure un rendement de 6 % en dividende puisse perdre beaucoup de valeur. Et pourtant…
Poséidon prend l’eau