> Un impact émotionnel démesuré. Plus on fournit d'efforts, plus grande est la satisfaction, en cas de succès. Mais son corolaire est tout aussi vrai : plus on fournit d'efforts, plus grande est la déconvenue, en cas d'échec. Bref, qui dit effort dit impact émotionnel élevé, voire démesuré.
Voilà. Lorsqu'on s'investit vraiment dans son travail, on s'expose à de vives émotions. Des émotions positives comme négatives, qui peuvent se révéler terribles à vivre. Et donc, difficiles à supporter.
Que retenir de tout cela? Ça me paraît fort simple :
> Qui entend savoir s'il s'investit trop dans son travail se doit d'évaluer les impacts émotionnels auxquels il s'attend en cas de succès comme d'échec. Sauteriez-vous de joie en cas de succès? Sombreriez-vous dans une profonde déprime en cas d'échec? Si la réponse est affirmative, alors c'est le signe que vous vous investissez trop dans votre travail. Que vous travaillez trop fort. Et que vous êtes en péril sur le plan émotionnel.
À présent, que faire si vous venez de réaliser que vous appuyez trop fort sur la pédale d'accélération? Eh bien, il vous suffit de lever un peu le pied. Progressivement. Même si cela vous semble a priori aller contre votre nature. Car vous agirez ainsi pour votre bien. Et répétez-vous à chaque instant que ce n'est pas pour autant que votre performance va en prendre un méchant coup : remémorez-vous, par exemple, l'expérience du slogan publicitaire, où ceux qui avaient dû donner le premier truc qui leur était passé par la tête avaient brillé tout autant que ceux qui s'étaient arraché les cheveux des heures durant…
En passant, l'écrivain français André Gide a dit dans Les faux-monnayeurs : «Les bons travailleurs ont toujours le sentiment qu'ils pourraient travailler davantage».
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