J’ai mis la main sur une étude qui aborde justement ce sujet. Intitulée Are morally motivated decision makers insensitive to the consequences of thier choices?, celle-ci est signée par Daniel Bartels, professeur de marketing à la Columbia University, et Douglas Medin, professeur de psychologie à la Northwestern University. Elle montre que – curieusement – nos choix moraux ne dépendent pas tant que ça de nos valeurs, mais plutôt de la manière dont fonctionne notre cerveau au moment de notre prise de décision…
Ainsi, les deux chercheurs ont repris deux expériences menées il y a quelques années de cela portant sur la morale. La première, de Ritov et Baron (1999), visait à analyser la réaction des gens face à des dilemmes comme celui-ci :
«La construction d’un barrage menace d’extinction 20 espèces de poissons. En ouvrant les vannes un mois par an, vous pouvez sauver ces espèces, mais deux autres vont disparaître à cause de la variation du niveau de l’eau dans la rivière.
«Ouvrez-vous ainsi la vanne, ou pas? Répondez par «oui» ou «non».
«Enfin, jusqu’à combien d’espèces appelées à disparaître accepteriez-vous d’ouvrir les vannes du barrage?»