En effet, ils avaient considéré que cette démarche permettait d'éviter que les participants apprennent à connaître les autres, ce qui aurait pu avoir comme conséquence d'influencer leur décision propre. Par exemple, si un participant de niveau moyen constatait que son partenaire était, lui, vraiment doué pour ce jeu, il aurait vite fait de s'en remettre entièrement à lui, et donc à ne plus rien décider du tout, ce qui n'était pas l'objet de l'étude. Là, il fallait que chacun soit réellement actif.
Le hic? Ils n'avaient pas pensé que ces changements perpétuels pouvaient nuire à la qualité de la décision finale du groupe. Ce qui s'est probablement passé, pensent les deux chercheurs, c'est que les participants, forts de leurs expériences personnelles tirées de la première partie, ont eu plus de mal à s'entendre avec leur partenaire lors de la partie suivante. Chacun étant plus sûr de son fait, il était devenu plus complexe de résoudre les différends entre les deux partenaires en l'espace de trois petites minutes.
Bref, «cela nous laisse croire qu'un manque de "stabilité" dans un groupe peut nuire à l'efficacité de celle-ci dès lors qu'il s'agit de prendre une décision collective», indiquent les deux chercheurs dans leur étude.
Enfin, un dernier détail, pour ceux que ça peut intéresser :
> Peu importe le sexe. Le sexe des participants n'avait aucune incidence sur la performance des groupes. Les binômes pouvaient être composés de deux hommes, de deux femmes, ou encore d'un homme et d'une femme, cela n'avait aucune importance : les résultats étaient grosso modo les mêmes.
Maintenant, que retenir de tout cela? C'est très simple, à mon avis…