«Les entreprises accordent une importance disproportionnée au pouvoir motivationnel de l’argent. Elles croient qu’ajouter encore et toujours plus d’argent (que ce soit en salaire, en avantages sociaux ou en primes) mènera systématiquement à plus de bien-être et de performance. Cette pensée semble être plus fausse que vraie», dit M. Forest, en soulignant «qu’au-delà d’un salaire juste et équitable, il est primordial de s’intéresser à la satisfaction des besoins psychologiques des employés plutôt que de vouloir augmenter leur rémunération».
Leurs «besoins psychologiques»? Les chercheurs considèrent qu’il y en a au moins trois primordiaux, soit les besoins d’autonomie, de compétence et d’affiliation sociale. Si jamais ceux-ci sont «frustrés», les conséquences peuvent être graves : «l’employé en question se sentira moins rempli de vitalité, c’est-à-dire moins vivant, moins alerte au travail». Du coup, «plus ses besoins psychologiques seront frustrés, plus une personne aura de chances de quitter son entreprise». Aussi simple que ça.
Maintenant que vous êtes averti de tout ce que peut entraîner une politique de distribution de primes, peut-être allez-vous commencer à réfléchir sur d’autres moyens pour récompenser les efforts faits par les uns et les autres. Oui, trouver quelque chose d’un peu plus original qu’une petite enveloppe remplie de monnaie sonnante et trébuchante…
L’écrivain français Gustave Flaubert a dit dans son Dictionnaire des idées reçues : «Argent : cause de tout le mal»…