Et si vous vous mettiez à faire de l'ideas upcycling, ou, si vous préférez, de la revalorisation d'idées? Je m'explique… Actuellement, on s'évertue à trouver des idées neuves, pour devancer la concurrence, pour anticiper la prochaine mode, pour tout bonnement survivre. On cherche du neuf. On veut du neuf. On prie pour du neuf. Et ce faisant, on est obnubilé par l'inédit, c'est-à-dire par le jamais vu.
Erreur! On regarde autour de soi ce qui se fait de neuf, on se réunit dans d'interminables réunions de brainstorming, et on jubile dès que l'on croit avoir trouvé une infime variante de ce que tout le monde fait déjà. Mais ce n'est pas comme cela qu'on peut innover furieusement.
Il convient de procéder autrement. Tout autrement. Et – pourquoi pas? –, de regarder ce qui se faisait avant, vraiment avant, dans les années 1950, 1960 et 1970. Oui, des idées que l'on avait alors, dans le domaine où vous œuvrez. Comme celle de l'Isetta, pour l'industrie automobile.
Ma suggestion du jour… Identifiez deux idées simples, qui, de nos jours, sont oubliées ou considérées comme périmées. Deux idées simples, qui peuvent très bien vous sembler a priori hétéroclites. Et faites ensuite l'exercice de les combiner. Rien que pour voir ce que cela ferait.
Un exemple concret (que je fais devant vous, en direct, sans savoir où cela me mènera!) : en 1962, Mary Quant a inventé la minijupe ; et la même année, le sociologue Everett Rogers a lancé son livre Diffusion of innovation, qui mettait au jour, entre autres, la notion d'early adopter.