Un impact psychologique insoupçonné... Photo: DR
C'est plus fort que nous, nous voulons toujours ce qu'il y a de mieux. Si par exemple nous avons le choix entre deux produits vendus à peu près le même prix, nous allons inévitablement les comparer dans l'espoir d'identifier le meilleur des débuts. Même si l'on sait que la différence est minime. Et cela se vérifie tout le temps : quand nous hésitons entre deux offres d'emploi, quand deux partenaires d'affaires se présentent à nous, etc.
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Mais voilà, on peut raisonnablement se demander s'il ne s'agit pas là d'un gaspillage de temps et d'énergie. En effet, sommes-nous si gagnants que ça à comparer deux boîtes de céréales ou deux tubes de dentifrice? Ou encore à comparer la pertinence de telle ou telle formule de politesse qui accompagne chacun de nos courriels? Notre vie ne serait-elle pas plus simple et légère – et donc plus belle – si nous ne nous attardions pas à de telles futilités?
Neal Roese, professeur de marketing à l'École de management Kellogg à Evanston (États-Unis), et l'une de ses étudiantes, Jingjing Ma, se le sont justement demandé. Et ils ont apporté à cette interrogation existentielle une réponse passionnante, dans le cadre de leur étude intitulée The maximizing mind-set.
Les deux chercheurs ont procédé à sept expériences visant à évaluer l'impact psychologique qu'avait sur nous cette volonté tenace de toujours vouloir ce qu'il y a de mieux. Décrire la première d'entre elles me suffira pour vous montrer comment ils s'y sont pris.