Cela étant, que convient-il de retenir de cette étude? Plusieurs choses cruciales, me semble-t-il :
> Quand on est stressé, ça se sent. Nous dégageons des signaux chimiques qui font que les autres le perçoivent inconsciemment, y compris chez ceux qui réussissent à dissimuler les petits gestes qui trahissent habituellement le stress.
> Quand on est stressé, le regard des autres à notre égard change. Les hommes, implacables, portent un regard négatif sur les femmes stressées. Les femmes, elles, font preuve d'indulgence. Même si cela n'a pas été observé par l'étude, on peut imaginer que l'inverse est tout aussi vrai, à savoir que les hommes ont tendance à être indulgent envers un autre homme stressé, et les femmes, elles, à être plutôt négatives à son égard.
> Porter un déodorant peut tout changer. Le simple fait de porter du déodorant perturbe l'odorat des autres, qui ne sont plus à même d'analyser inconsciemment le stress ressenti par l'autre. Cela permet donc d'éviter le jugement négatif qu'ils peuvent avoir dès lors à notre égard. Le hic? Dans la vraie vie, personne ne songe vraiment à se mettre beaucoup de déodorant durant un grand moment de stress. En conséquence, cette technique de diversion n'est pas vraiment réaliste.
Que faire, alors? Eh bien, pour commencer, avoir conscience que les autres devinent votre stress et portent du coup un regard négatif sur vous (s'ils sont du sexe opposé au vôtre). Puis, en tirer parti! Comment? En vous appuyant sur les personnes du même sexe que le vôtre, car elles sont compatissantes. Et en redoublant d'efforts à l'égard des personnes du sexe opposé au vôtre, afin de changer la perception erronée qu'ils ont de vous en ce moment précis.
En passant, l'écrivaine québécoise Madeleine Ferron a dit dans Le Chemin des dames : «Les hommes pratiquent le stress comme si c'était un sport».
Découvrez mes précédents billets
Rejoignez-moi sur Facebook et sur Twitter
Mon tout nouveau livre : Le Cheval et l'Âne au bureau