Pour commencer, quelques éclaircissements sur nos réactions spontanées face aux différences d'âges… Vous comme moi, nous sommes des animaux sociaux. En conséquence, nous avons des réflexes lorsque nous sommes en présence d'autrui, des réflexes qui nous permettent de nous situer dans un groupe. Par exemple, saviez-vous que des expériences ont montré que l'être humain, dès l'âge de 5 mois, est capable d'identifier le groupe d'âges auquel appartient la personne qui s'adresse à lui, et de réagir en conséquence? Idem, saviez-vous que les adultes sont aussi en mesure d'identifier la même chose rien qu'en reniflant l'odeur d'une personne? C'est clair, nous réagissons aux différences d'âges de manière innée.
Cela étant, qu'est-ce qui fait que certains sombrent dans l'âgisme? Pour en avoir une idée, les trois chercheurs ont demandé à 20 jeunes – des étudiants de l'Institut âgés de moins de 25 ans – et à 20 adultes âgés – des Californiens de plus de 50 ans recrutés par petites annonces – de participer à un petit jeu. Le jeu du Bluff-Challenge.
La règle est très simple. Il y a deux joueurs : l'offreur et le receveur. L'offreur se voit remettre une certaine somme d'argent, que lui seul connaît. Il doit faire une offre de partage au receveur, sachant que :
> Le receveur peut accepter l'offre, et le deal est alors fait.
> Le receveur peut contester l'offre, car il croit que l'offreur tente de l'arnaquer, c'est-à-dire qu'il ne lui offre pas l'exacte moitié de la somme dont il dispose, mais moins. Deux cas de figure peuvent dès lors se présenter :
A. Si le receveur conteste un partage qui effectivement n'est pas équitable, il empoche toute la somme, au détriment de l'offreur.
B. Si le receveur conteste une offre équitable, il ne gagne rien et l'offreur empoche la somme.