Voilà. Tels sont les signes avant-coureurs du présentéisme. À noter un détail intéressant : les deux chercheurs slovènes ont regardé si les employés ambitieux étaient plus sujets que les autres au présentéisme. Par «ambitieux», ils entendaient des personnes tenant par-dessus tout à briller au travail, notamment à mener à bien des tâches difficiles mais gratifiantes. Ils s’attendaient à ce qu’il y ait une corrélation, néanmoins leurs espoirs ont été déçus : ce n’est pas parce que quelqu’un est ambitieux qu’il va se forcer à aller au travail ; au contraire, sachant pertinemment que le seul moyen de briller au bureau, c’est d’être en pleine forme, ils ont, eux, le réflexe de se remettre sur pied au plus vite pour pouvoir donner leur 110% dès que possible.
Que retenir de tout ça? Ceci, à mon avis :
> Qui entend lutter avec efficacité contre le présentéisme se doit de se montrer vigilant quant aux signes avant-coureurs provenant des membres de son équipe. Si l’un d’eux voit sa santé ou son mental chanceler de manière flagrante, mieux vaut lui suggérer, en douce, de prendre un petit temps de repos salutaire. Idem, si un autre fait visiblement semblant d’être toujours en pleine forme, c’est qu’il ne s’absente pas lorsqu’il le devrait, et mieux vaut donc l’inviter à prendre des fins de semaine de trois jours, de temps à autres (en considérant la troisième journée comme un congé de maladie). Etc.
En passant, le poète provençal Joseph d’Arbaud a dit dans Le laurier d’Arles : «Dans le corps malade, l’âme se sent toute seule».
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