Un programme du ministère de l'Éducation pour enrayer le décrochage scolaire, c'est bien. S'il s'accompagne d'une implication des employeurs et des citoyens, c'est encore mieux. Car ce sont d'abord eux qui peuvent agir. De quelle façon ? " Premièrement, en n'incitant pas les jeunes à décrocher ! ", répond L. Jacques Ménard.
Le président du conseil de BMO Nesbitt Burns est le porte-étendard de la lutte au décrochage scolaire. Il donne l'exemple d'Osisko, qui exploite une nouvelle mine d'or à Malartic, en Abitibi. La possibilité de gagner de l'argent rapidement attire les adolescents. Cependant, ils s'en mordront les doigts à long terme. Les entreprises aussi, car elles ont besoin de travailleurs qualifiés pour accroître leur productivité et être concurrentielles.
" J'ai visité des écoles de la région en compagnie de dirigeants d'Osisko et ces derniers se sont engagés à ne pas embaucher de jeunes qui quitteraient l'école. "
Diverses actions possibles
Que faire si un jeune qui a déjà décroché se trouve maintenant dans l'obligation de travailler pour subvenir à ses besoins ? En tant qu'employeur, si sa candidature est bonne, vous pouvez l'engager, mais établissez avec lui un plan pour qu'il reprenne ses études, par exemple en fixant un échéancier, suggère M. Ménard.
Le financier ajoute que les employeurs devraient offrir à tous leurs employés qui suivent des études des heures de travail raisonnables (un maximum de 20 heures par semaine) et flexibles, pour leur permettre de faire face à leurs obligations scolaires.