Que retenir de tout cela? Ça me paraît clair : on peut aisément transposer les enseignements de cette étude à l'échelle d'une équipe de travail. Si les membres d'une équipe ne se sentent pas si heureux que ça d'œuvrer ensemble, jour après jour, cela peut fort probablement s'expliquer par une raison liée à la structure de l'équipe, par des attributs négatifs durables de celle-ci.
Quels attributs négatifs durables, au juste? Pour le savoir, il vous appartient de les mettre au jour vous-mêmes. Cela peut se faire comme suit… Vous pouvez réfléchir de votre côté, puis partager le fruit de vos réflexions avec des personnes concernées en qui vous avez entière confiance, puis élargir la réflexion à l'ensemble de l'équipe.
Attention, toutefois : ce faisant, veillez absolument à ne blesser personne! Le problème fondamental qu'il convient de régler ne découle pas d'une personne, mais d'un défaut structurel de l'équipe, et il est malheureusement aisé – mais trompeur – de faire le raccourci entre la personne et la fonction et les responsabilités qu'elle a. Si d'aventure ce travail vous faisait réaliser, par exemple, que l'attribut négatif durable qui freine la joie de vivre de votre équipe tenait à la lourdeur administrative de l'entreprise, il serait erroné d'en conclure que le problème, c'est la responsable de la comptabilité, qui serait jugée tatillonne ; il conviendrait de ne pas faire un tel raccourci, et d'envisager le problème plus en profondeur que ça, d'avoir le cran de s'attaquer au défaut structurel de l'organisation.
D'où le conseil suivant :
> Ne croyez surtout pas que si les membres de votre équipe restent en place, c'est parce qu'ils s'y sentent bien. Au contraire, il se peut fort bien qu'ils s'y sentent piégés, dans l'impossibilité d'aller voir ailleurs. Par conséquent, qui entend rendre les membres de son équipe plus heureux se doit d'identifier les attributs négatifs durables de celle-ci, puis de les supprimer une bonne fois pour toutes. Car c'est un excellent moyen d'améliorer le plaisir de chacun à œuvrer avec les autres, jour après jour.
En passant, l'écrivain français Honoré de Balzac a dit dans César Biroteau : «En se résignant, le malheureux consomme son malheur».
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