«Le phénomène est finalement très simple. Le fait d’avoir du pouvoir nous rend plus sûrs de nous-mêmes, ce qui n’est pas en soi une mauvaise chose, car être un leader nécessite d’avoir une grande confiance en soi. Le problème, c’est qu’il y a un côté obscur à la confiance en soi : on risque de devenir über-confiant et d’être de moins en moins ouvert aux autres», souligne Elizabeth Morrison, l’une des quatre chercheurs.
Les implications de cette grande découverte sont nombreuses. L’étude en souligne une seule : «Toute entreprise devrait veiller à ce que ceux qui ont le pouvoir de prendre des décisions importantes soient obligés, dès le début du processus de réflexion, de demander l’avis de leurs subalternes, puis de justifier pourquoi ils ont retenu telle ou telle idée, et pas les autres», y est-il suggéré.
«Si vous croyez avoir d’emblée la bonne solution au problème, ayez alors la sagesse de prendre le temps d’écouter l’opinion des autres sur le problème en question et de vous dire qu’ils ont une approche qui est peut-être meilleure que la vôtre», souligne Mme Morrison.
Le penseur grec Plutarque, contemporain de Jésus-Christ, disait d’ailleurs : «Le commencement du bien vivre, c’est de bien écouter»…