2. Vérifier autrement la même hypothèse. Cette fois-ci, 96 étudiants se devaient de faire un don de charité, d’un montant de leur choix. Certains ont dû, avant de prendre leur décision, remplir une tâche faisant appel à la pensée abstraite, et d’autres, la pensée concrète.
Résultat? Idem, plus les gens avaient confiance en eux, plus ils ont été généreux, du moins pour ceux qui ont été amenés à réfléchir de manière concrète.
3. Identifier le mécanisme par lequel la capacité d’abstraction atténue l’effet de la confiance en soi sur une décision. Pour cela, les deux chercheurs ont soumis 114 étudiants quasiment aux mêmes tests que la première expérience, mais en faisant davantage intervenir les émotions dans la réflexion.
Là, ils ont découvert que si la confiance en soi est perçue comme une information pertinente dans la réflexion d’une personne généralement sûre d’elle, alors cette émotion – la confiance en soi – n’a plus le même poids dans la prise de décision. Du coup, peu importe que l’on réfléchisse de manière macro ou macro, son choix n’en basculera pas pour autant dans un sens ou dans l’autre.
Quelle trouvaille, n’est-ce pas? Ça signifie qu’il y a un moyen très simple de prendre des décisions sereines, soit en usant de notre capacité d’abstraction. Aussi simple que ça. Si l’on doit aborder un problème complexe, mieux vaut le regarder de manière macro – par exemple, penser en terme de breuvage quand cela concerne le choix d’un soda – que de manière micro – par exemple, penser en terme de Coke. Cela nous permet de moins faire intervenir nos émotions (dans notre cas, le terme de «breuvage» est rel;ativement neutre pour tout le monde, alors que celui de «Coke» fait aussitôt déferler en nous une foule d’images et d’émotions…).