Pour preuve, l'étude intitulée Do women avoid salary negociations? Evidence from a large scale natural field experiment. Celle-ci est signée par Andreas Leibbrandt, professeur d'économie, à l'Université Monash (Australie), et John List, professeur d'économie, à l'Université de Chicago (États-Unis). Elle met au jour le fait que si les femmes négocient si peu leur rémunération, ce n'est pas parce qu'elles sont des femmes…
Les deux chercheurs ont eu l'idée amusante de faire paraître des petites annonces dans des quotidiens locaux de neuf grandes villes américaines (Atlanta, Dallas, Denver, Houston, Los Angeles, etc.). Des petites annonces particulières :
> Une petite annonce qui ciblait spécifiquement les hommes : un poste à combler d'assistant administratif chargé de faire la veille de l'actualité sportive.
> Une autre petite annonce qui s'adressait tant aux hommes qu'aux femmes : un poste d'assistant administratif chargé de donner de l'aide dans des opérations de levées de fonds.
Ils ont ainsi obtenu 2 422 courriels de personnes intéressées, qui souhaitaient en savoir davantage sur le poste lui-même. Ils leur ont répondu de deux manières différentes :