Sergueï Brin, qui écoutait attentivement, a tenu à apporter une nuance : «Histoire de challenger ce que vient de dire Larry, je ne pense pas qu'un tel changement puisse se produire à court terme. Parce que le besoin global en travail ne va pas aller en déclinant, mais juste se transférer d'une sphère d'activités à d'autres. C'est que les gens vont avoir de nouveaux besoins à satisfaire, qui vont nécessiter de plus en plus de travail, notamment en matière de divertissement.»
Ce à quoi Larry Page a rétorqué : «Nous évoluons en effet dans un écosystème imparfait, où les changements ne sont pas aussi efficients que ce qu'ils pourraient être. Nombre d'études économiques le montrent, d'ailleurs. Néanmoins, se lancer dans un tel changement pourrait produire des effets positifs qu'on ne soupçonne même pas. Qui sait?»
Voilà. Cet échange passionnant s'est terminé en beauté, par un point d'interrogation, par une ouverture encourageante vers un futur meilleur. À l'image des rêves que ne cessent de susciter Google.
Qu'en pensez-vous? Serait-il pertinent d'approfondir cette idée de partage du travail à une échelle généralisée? Par exemple, à l'échelle d'une équipe? D'une entreprise? D'une industrie? N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires, car cela pourrait se traduire – qui sait? – par un article sur le sujet dans le journal Les affaires, cet été…
En passant, la femme de lettres française Félicité de Genlis a dit dans Les mères rivales : «On ne jouit bien que de ce qu'on partage».
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