1. Les plus en colère. Ceux qui sont le plus en colère sont aussi ceux qui réagissent le plus fortement à l'acte d'incivilité, sans trop réfléchir aux conséquences. Cela étant, ils se retiennent dans un cas seulement : lorsque l'auteur de l'acte d'incivilité est un supérieur hiérarchique ; du coup, ils reportent leurs foudres sur d'autres cibles, souvent sur des collègues ou sur l'entreprise elle-même, dont ils ne cessent dès lors de dire du mal à qui veut bien les écouter.
2. Les plus effrayés. Ceux qui ressentent de la peur à cause de l'acte d'incivilité sont, eux, les plus prompts à riposter indirectement, par exemple, en se mettant à répandre une sale rumeur sur leur agresseur. Ils sont aussi les plus susceptibles à demander une mutation, à se mettre à faire de l'absentéisme, et – pour les plus effrayés par l'acte d'incivilité – à carrément aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs, histoire de s'éloigner de leur ennemi.
3. Les plus tristes. Quant à ceux qui éprouvent une grande tristesse, leurs pensées sont obnubilées par l'absentéisme, voire la démission. Et ce, à plus forte raison lorsqu'ils ont un niveau hiérarchique inférieur à celui de l'agresseur.
«Les réactions à l'incivilité sont nettement plus importantes que ce que l'on croit a priori. Surprises, souvent démunies et laissées toutes seules face à leur agresseur, les victimes réagissent souvent par la fuite. Ce qui a un coût direct pour la victime, pour l'équipe où elle œuvrait – qui perd probablement un élément important –, et même pour l'entreprise en général, notamment quand les victimes se mettent à dire du mal d'elle», disent les deux chercheuses dans leur étude. Et de souligner : «D'où l'importance vitale pour les managers et leur entreprise de s'intéresser davantage aux actes d'incivilité qui surgissent toujours, ici et là».
C'est que les périls sont nombreux, comme l'indiquent Mmes Porath et Pearson :