Plus le cadeau est modeste, plus il a d'impact. Photo: DR
BLOGUE. On le sait bien, la corruption est reine partout. Et pour les naïfs qui se refusaient à le voir, la Commission Charbonneau n'a pas fini de leur écarquiller les yeux, avec son festival quotidien de corrompus et de corrupteurs, qui affirment sans ciller les uns après les autres que ce ne sont pas de «menus cadeaux» (des bouteilles de vin, des tickets de matches de hockey, des nuits avec des créatures de rêve, des voyages de golf dans les Caraïbes, etc.) qui peuvent moindrement influencer une personne.
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Mais vous êtes-vous posé la question qui tue? Oui, celle-ci : «Et moi, si on me proposait un "menu cadeau", je réagirais comment?» J'imagine que non, ou plus précisément, qu'elle vous a, un jour, effleuré l'esprit, mais que la réponse est venue immédiatement : «Non, non, non. Je ne mange pas de ce pain-là, moi. Je ne serais plus capable de me regarder, le matin, dans le miroir, et encore moins d'affronter les regards déçus et honteux de mes proches». Bref, vous avez refusé de vraiment poser la question.
Voulez-vous que je vous donne la réponse? Oui? Vous êtes sûrs? Bon. Elle se trouve dans une étude passionnante, You owe me, signée par deux professeurs d'économie : Ulrike Malmendier, de Berkeley (États-Unis); et Klaus Schmidt, de l'Université Louis-et-Maximilien de Munich (Allemagne). Et je vais de ce pas la partager avec vous…