Je m’explique… Aristote considérait qu’il existait une douzaine de vertus que tout être humain se devait d’exercer pour connaître «une bonne vie». Quelle vertus? Eh bien, entre autres, le courage, la tempérance, la générosité et la magnificence. C’est-à-dire autant de vertus dont devrait faire preuve tout grand leader qui se respecte, à mon sens.
Passons en revue les principales, à l’aune de Zinedine Zidane :
> Humilité. Il est en permanence au service de ses coéquipiers. Certes, c’est lui le leader, mais il ne se place pas pour autant sur un piédestal, loin des autres, pour ne pas dire inaccessible. Il ne cherche pas non plus à briller à tout prix, et donc à avoir tout le temps le ballon. Non, il se positionne sur le terrain toujours en fonction des autres, dans l’optique de leur être le plus utile possible. Bref, il incarne l’esprit d’équipe.
> Courage. Il est le premier à aller au front, à l’attaque comme en défense. Quand il est au cœur de l’action, il ne faiblit pas : on le voit bien quand il se fait tacler sèchement juste après avoir fait une passe à un coéquipier, et s’écroule lourdement par terre, sans une grimace.
> Transcendance. En tant que leader, il entend agir comme un modèle exemplaire, quelle que soit la situation. Il a le souci de sans cesse se dépasser, et par effet d’entraînement cela incite ses coéquipiers à chercher, eux aussi, à exceller quand ils jouent à ses côtés. On remarque tout cela dans l’extrait du film par sa concentration extrême : jamais il ne quitte des yeux le ballon et la position fluctuante des joueurs, histoire d’identifier la meilleure séquence de jeu possible.
> Tempérance. Il sait doser les risques qu’il prend en son nom, mais aussi au nom de l’équipe. Il ne va jamais adopter une tactique périlleuse, dont l’échec pourrait se traduire par une forte probabilité de but pour les adversaires. Cela étant, il sait aussi doucement écarter la prudence quand celle-ci risque de tétaniser le jeu.