Des exemples de signes de positivisme sont, entre autres, des phrases comme «Ça a l'air intéressant, comme idée», «Ça, ça pourrait marcher» et «Il faudrait qu'on envisage ça sérieusement». Ou encore, des gestes comme un pouce levé, un clin d'œil complice ou une tape dans le dos. De tels signes, les chercheurs en ont dénombré un total de 43 139.
Enfin, ils ont concocté un modèle de calcul économétrique visant à évaluer la probabilité que se produise un geste de positivisme dans une réunion. Et ce, en tenant compte de différentes variables, comme la fréquence à laquelle surviennent en moyenne de tels signes, la durée de la réunion et le nombre de participants à celle-ci.
Résultats? Accrochez-vous bien…
> Le positivisme engrange le positivisme. Quand un participant à une réunion envoie un signe de positivisme, il y a 17% plus de chances que celui qui prend la parole juste après envoie à son tour un signe de positivisme.
> La solution, pas le problème. Quand un participant tourne ses phrases autour d'une solution, et non du problème rencontré, il y a plus de chances que celui qui prend la parole après lui envoie un signe de positivisme. C'est simple, si l'on se met à parler d'une solution, on se met à positiver, et si l'on se met à parler du problème, on s'enfonce dans le pessimisme.
> La discussion , pas le monologue. Plus les interlocutions sont courtes et nombreuses, plus les signes de positivisme ont tendance à augmenter. Et inversement, plus un interlocuteur prend la parole longtemps, moins il y a de chances que le suivant envoie un signe de positivisme.
> Le positivisme améliore la performance. Plus on dénombre de signes de positivisme envoyés lors d'une réunion, plus il y a de chances que l'équipe, par la suite, améliore sa performance au travail. (C'est ce qu'ont noté les chercheurs, après avoir demandé à des chefs d'équipe indépendants d'évaluer les chances de réussite d'améliorer la productivité des participants, au regard du vidéo.)