Maintenant, vous vous dîtes sûrement – comme moi lorsque j'en étais à ce stade dans mes recherches – que si le partage de poste de travail était une bonne idée, on l'aurait généralisé depuis longtemps. Surtout que nombre d'experts y réfléchissent visiblement depuis des décennies. Et par voie de conséquence, que c'est donc une mauvaise idée. Logique.
Mais réfléchir de la sorte, c'est aller trop vite en besogne. Car plus de personnes qu'on ne croit fonctionnent aujourd'hui ainsi. Tout autour de nous, sans qu'on le réalise vraiment.
Un exemple : la Banque Royale du Canada (RBC). Saviez-vous qu'en fonction des périodes elle compte entre 500 et 2000 salariés qui partagent leur poste d'emploi? Et ce, avec des formules variées? «Cela demande, c'est vrai, plus de travail de gestion de la part des managers, mais le retour sur l'investissement est vraiment là, en ce sens que le gain en productivité est remarquable», m'a confié Giulia Vizioli, directrice, recrutement, Québec, de la RBC.
Cet exemple concret n'en est qu'un parmi d'autres que je présente dans mon reportage, qui paraît dans l'édition papier du journal Les affaires qui paraît aujourd'hui-même en kiosque.
Enfin, vous vous interrogez peut-être sur le fait que ce soit vraiment une tendance. Idem, si c'en était une, ça se saurait, n'est-ce pas? Eh bien, j'ai tenu à m'en assurer, bien évidemment.
C'est pourquoi j'ai invité les internautes à répondre à un petit questionnaire en ligne sur Lesaffaires.com. Voici les principaux résultats, obtenus à la suite du vote de quelque 600 personnes :