Comment surmonter cela? L'étude prodigue deux conseils, en fait à l'attention non pas de celui qui veut dire "merci", mais à celui à qui il va être adressé, si jamais il sent que cette émotion commence à étreindre son interlocuteur :
1. Offrez une occasion en or de vous dire merci. Celle-ci peut difficilement se présenter lors d'une rencontre programmée, destinée à discuter stricto sensu de l'état d'avancement du travail de l'étudiant. En revanche, cela peut se produire dans une autre occasion, plus détendue, par exemple en prenant une bière ensemble, à l'impromptu.
2. Ayez vraiment à cœur la réussite de l'étudiant. C'est au moment où l'étudiant réalise que son superviseur tient plus que tout à ce qu'il réussisse dans son travail que naît en lui le sentiment de gratitude. Il s'agit là du principal élément déclencheur. Il convient donc de lui envoyer des signes discrets à cet égard, de manière répétée.
Bien entendu, il va sans dire que ce qui est valable entre un étudiant et un professeur est, à mon avis, tout aussi valable entre un employé et son manager…
En passant, l'écrivain français Bernard Werber a dit dans L'Empire des anges : «Il suffit qu'une âme s'élève pour que s'élève l'ensemble de l'humanité».