M. Kets de Vries s'est dit qu'il y avait là matière à réflexion. Il a commencé par dresser les avantages que le jeu présentait, si l'on écartait l'idée que jouer est une activité frivole. Il en a, bien entendu, trouvé de multiples :
> Ça développe la "pensée divergente", qui aide à se montrer plus créatif qu'à l'habitude.
> Ça permet de passer plus facilement de l'abstrait au concret, et inversement.
> Ça favorise un meilleur contrôle de ses émotions (quand le jeu implique un gagnant et un perdant).
> Ça contribue à mieux gérer son stress.
> Etc.
En y pensant un peu plus en profondeur, il a noté que le jeu était intimement lié au flow. Le flow? C'est une théorie apparue dans les années 1990 grâce aux travaux du psychologue hongrois Mihaly Csikszentmihalyi, qui voulait identifier les moments où les gens se disaient les plus heureux du monde. Elle indique que nous sommes au comble du bonheur lorsque nous sommes en état de flow, c'est-à-dire dans un état de concentration tel que nous sommes complètement absorbés dans une activité, quelle qu'elle soit.