BLOGUE. Les résultats de la Caisse de dépôt en 2012 n'épateront personne. S'il fallait juger le travail des gestionnaires sur cette seule période, la note serait moyenne. Michael Sabia a cependant raison d'insister pour que l'on juge sur le long terme. Sous cette perspective, les choses semblent bien aller, mais on aura une meilleure assurance l'an prochain.
En 2012, la Caisse affiche un rendement global de 9,6%, comparativement à un indice de référence à 9,3%.
Elle bat ses sous-indices huit fois et se fait battre par eux sept fois. Heureusement pour les gestionnaires, le marché du crédit s'est amélioré et l'institution a pu renverser une provision sur les PCAA (aujourd'hui baptisés BTAA). Sans ce renversement de provision et un gain comptable important à la suite d'une restructuration de portefeuille chez Ivanhoé Cambridge, le rendement aurait été sous les 8,5%.
Dit autrement, au global, écritures comptables exclues, l'équipe de gestionnaires des actifs traditionnels de la Caisse s'est fait battre par son indice.
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Pas étonnant que monsieur Sabia ait à plusieurs reprises martelé que l'évaluation des politiques de l'institution devait se faire sur le long terme.
Et il a raison.
Il est des années où l'on peut adopter des stratégies de pondération et de placement que l'on sait prometteuses, mais dont le jour de paye demeure difficile à prévoir (un pari démographique par exemple). Ceux qui investissent en suivant la philosophie de Warren Buffett le savent bien.
On notera qu'au cours des trois dernières années, la Caisse a enregistré un rendement annuel de 9%, alors que celui de l'indice a plutôt été de 7,6%. C'est un écart important, qui représente beaucoup d'argent, et qui est favorable au plaidoyer de monsieur Sabia.
Qu'en est-il par rapport aux autres caisses?