Oui, que faire pour corriger le tir ? Réinstaller les cubicules du XXe siècle ? Non, bien sûr. Installer des parois vitrées ici et là, histoire de rétablir une certaine intimité et de couper le son ? Peut-être, mais qui peut affirmer que ce soit là une vraie bonne idée ? Baisser les bras, et se résoudre à voir la productivité et le bien-être de chacun diminuer irrémédiablement ? Non, mille fois non.
Alors ? Eh bien, j’ai une suggestion à vous faire. Une suggestion tirée d’un récent article du Helsinki Times, un quotidien finlandais que j’aime à feuilleter de temps à autre, car j’y trouve chaque fois des idées vraiment inspirantes – la Finlande est, à mes yeux, un puits sans fond d’innovations renversantes. (À bon entendeur, salut !)
Cet article présentait les réflexions à ce sujet de Lilli Sundvik, une consultante en psychologie organisationnelle du cabinet-conseil Cresco. Des réflexions qui visaient à identifier des astuces pratiques permettant de contrer les effets néfastes de l’open space. Et elle a mis le doigt sur des idées qui me semblent fascinantes. Je pèse mes mots.
Voici ses deux principales idées :
> Instaurez des périodes de silence
«Un idée qui mériterait d’être discutée tous ensemble et d’être mise en pratique consiste à instaurer des périodes de silence dans la journée de travail. Toute discussion à voix haute serait alors proscrite. Interdit de parler. Bien entendu, cela n’empêchera pas les uns et les autres d’entrer en contact malgré tout, s’ils en ressentent la nécessité : ceux-là peuvent se retrouver dans une petite salle de réunion, ou bien discuter par courriels ou textos interposés», dit Mme Sundvik.
Et la consultante finlandaise d’ajouter : «L’ennui, avec cette idée, c’est que ceux qui en souffrent le plus sont, en général, les bosses. Il leur est souvent difficile, pour ne pas dire pénible, de s’empêcher de parler aux autres à voix haute. C’est pourquoi il convient de bien leur souligner au préalable les impacts négatifs de l’open space sur la productivité et le bien-être de leurs employés avant d’adopter une telle mesure. De leur montrer qu’en vérité la communication va être améliorée par ces périodes de temps de silence imposé».