Se sentir chanceux fait un bien fou, quoi que... Photo : DR.
BLOGUE. Nous avons tous entendu parler d’énormes succès qui ne tenaient qu’à un gros coup de chance. Un exemple : l’invention du Post-it de 3M. Spencer Silver, un chercheur de 3M, met au point au début des années 1970 un bout de papier doté d’un adhésif qui se colle et se décolle sans laisser de trace, et range son invention dans un tiroir, n’y voyant aucune utilité. Quatre années plus tard, un collègue membre d’une chorale d’église, Arthur Fry, la retrouve et a l’idée de s’en servir comme de marque-pages pour ses partitions de musique. Le Post-it ne sera commercialisé qu’en 1980, le temps de convaincre la haute direction de 3M de l’utilité réelle de ce nouveau produit.
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Idem, nous ne cessons d’entendre parler d’entrepreneurs qui doivent leur succès à une vision hors du commun et à des efforts surhumains. Et nullement à la chance. Se pose dès lors une question fondamentale : à quoi tient réellement le succès? À un peu de chance? À beaucoup de chance? À aucune chance du tout – mis à part quelques exceptions –, et donc au talent prodigieux de ceux qui voient leur travail porter fruits?
Question à laquelle il est impossible de répondre, croyez-vous peut-être. Eh bien, détrompez-vous, car la réponse existe. Et elle est même surprenante. Elle figure en toutes lettres dans une étude passionnante, intitulée Luck and entrepreneurial success et signée par trois professeurs de finance, à savoir Diego Liechti et Claudio Loderer, tous deux de l’Institut für Finanzmanagement de l’Université de Berne (Suisse), et Urs Peyer, de l’Insead (France). Une étude qui permet de découvrir que la chance joue un rôle crucial dans tout ce que nous entreprenons…