«Pour se délester d’une habitude mentale, il convient de se placer dans un autre environnement que celui dans lequel on évolue couramment. Et faire comme si la décision à prendre concernait non pas l’entreprise, mais une association, une école ou une garderie. Ne vous considérez pas comme le collaborateur que vous êtes, mais par exemple comme le papa ou la maman impliqué dans une association, une école ou une garderie, ou bien comme le jardinier de celle-ci. C’est-à-dire avec un rôle correspondant à peu près au vôtre dans l’entreprise, mais dans un tout autre cadre.
«Cette idée peut vous paraître saugrenue, et vous faire sourire, mais tentez l’expérience ne serait-ce qu’une fois. Disons que vous êtes le jardinier d’une école. Et qu’il vous faut prendre une décision importante concernant un dossier qui vous déstabilise parce que vous sentez, au fond de vous-même, qu’il va vous falloir sortir des sentiers battus. Vous mettre ainsi dans la peau d’un jardinier va vous permettre d’être moins nerveux dans votre réflexion, grâce à votre approche du problème originale et ludique à la fois. Et cela vous permettra de voir autrement la réalité à laquelle vous êtes confronté : vous verrez plus facilement qu’on ne peut jamais transformer un “tournesol” en “sapin”, que votre “violette” a besoin d’être fortifiée, ou encore que votre “cactus” mérite d’être maintenu à distance le temps que vous trouviez les gants nécessaires pour le rempoter ailleurs.
«Avez-vous saisi le principe? Sûrement, car il est simple. Maintenant, pour vous aider à le suivre concrètement, il existe une méthode par étape dénommée ‘La forêt enchantée’.
«Imaginez que vous êtes dans une forêt enchantée. Vous y rencontrez plusieurs créatures étranges aux oreilles pointues, des elfes. Et vous vous devez de répondre à leurs interrogations afin de trouver, grâce aux indications qu’ils voudront bien vous donner, le bon chemin à travers un enchevêtrement d’arbres et de buissons.
«Le premier elfe que vous croisez vous demande : “Admettons que tu puisses décider et agir comme tu le veux, que ferais-tu?” Si vous trouvez une bonne réponse, il vous autorise à poursuivre votre chemin.