On s’en doute bien, les expériences et les images par résonance magnétique sont innombrables sur le sujet. En l’état actuel des connaissances, il semble que certaines zones très précises du cerveau soient impliquées dans la prise de décision, en particulier le cortex préfrontal, qui est la partie antérieure du cerveau où sont gérées plusieurs fonctions cognitives dites supérieures (le langage, la mémoire de travail, le raisonneemnt, etc.) et qui est l’une des zones du cerveau qui a connu la plus forte expansion au cours de l’évolution des primates aux hominidés. Intervient également le stratium, une structure nerveuse formée par le noyau caudé et le putanem, qui s’occupent surtout de nos mouvements volontaires.
Le cortex préfrontal et le stratium sont particulièrement reliés l’un à l’autre. De leur travail commun semble découler une grande partie de nos émotions. Par exemple, en situation de stress, voire de danger immédiat, les deux se mettent en branle à la vitesse de la lumière et déclenchent en nous une vive émotion qui nous pousse à réagir au plus vite. Nous faisons alors un choix en un clin d’œil. Bon ou mauvais, on ne le sait jamais d’avance…
Les trois chercheurs en concluent laconiquement : «Nous sommes nés pour choisir». «Notre soif de contrôle sur nous-mêmes et sur notre environnement n’est pas quelque chose que nous acquérons, mais qui est innée. On la trouve d’ailleurs tant que les animaux que chez les jeunes enfants, avant même qu’ils aient intégré les normes sociales et culturelles de leur groupe. Cette soif est un impératif pour notre survie, et par conséquent pour notre bien-être général», résument-ils.
Qu’en déduire pour qui s’intéresse au management et au leadership? Ça me semble assez évident : accordez la possibilité aux autres de faire des choix, et ils s’épanouiront tout naturellement. C’est aussi simple que cela. Mais attention, offrez-leur de vrais choix à faire, pas des pseudo-choix les forçant indirectement à opter pour vos propres préférences…
Quant à vous-même, si vous souhaitez vous épanouir davantage au travail, eh bien, faites en sorte d'être à un poste où il vous faut faire de nombreux choix tout au long de la journée. Et surtout, combattez bec et ongles la routine!
L’écrivain français Victor Hugo a dit dans Océan prose : «La volonté trouve, la liberté choisit. Trouver et choisir, c’est penser»…