«Donner quelque chose à autrui est fondamentalement gentil. Mais l’important n’est pas l’acte lui-même, mais bel et bien la perception que l’autre en a : il suffit qu’un détail – comme la présentation d’un condition dérangeante au don qui est fait – pour que tout s’écroule. Dans le cas présent, les receveurs ne savaient pas que certains donneurs étaient contraints de présenter une offre conditionnelle, si bien qu’ils ont sèchement réagi à ce qu’ils ont perçu comme de la fausse gentillesse», indiquent les trois chercheurs dans leur étude.
Autrement dit, la gratitude découle inévitablement de la perception que l’on a de la gentillesse d’autrui. Et le mot déterminant est, je le souligne: ‘perception’. Oui, ce qui compte plus que tout, c’est l’impression que nous laisse l’acte généreux accompli par l’autre : si cette impression est favorable, nous serons généreux en retour, de manière quasi-automatique ; mais si elle n’est malheureusement pas favorable, alors là, nous serons disposés à nous montrer intraitables.
Maintenant, que retenir de tout ça ? Ceci, à mon avis :
➢ Qui entend rendre la gentillesse contagieuse au bureau se doit tout bonnement de faire preuve lui-même de pure gentillesse. Oui, de ‘pure gentillesse’. C’est-à-dire qu’il lui suffit d’accomplir, ici et là, de menus gestes empreintes de gentillesse – sans aucune attente en retour – pour voir d’autres actes de gentillesse fleurir tout autour de lui, sans qu’il y soit directement pour quelque chose. Un exemple : un matin, offrir des croissants aux membres de son équipe, comme ça, sans raison particulière ; ou encore, un vendredi après-midi, faire la surprise à ses collègues de sortir de nulle part bières et eaux pétillantes, juste pour célébrer l’arrivée de la fin de semaine. Vous verrez, l’impact est carrément incroyable !
En passant, le poète latin Publilius Syrus disait : «L’homme généreux invente même des raisons de donner».
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