S'emporter ne mène à rien, mais c'est plus fort que nous... Photo: DR
L'ordinateur qui plante, le client qui ne rappelle toujours pas, l'erreur qui tue dans le rapport sur lequel on travaille depuis une semaine... Un rien suffit à nous faire entrer dans une colère noire, au travail. Pas vrai?
Le pire, c'est qu'on sait pertinemment qu'il est ridicule d'agir de la sorte. Et qu'on ne parvient pourtant pas à contrôler alors ces nerfs qui nous emportent là où l'on ne voulait surtout pas aller. Et on finit toujours par s'en mordre les doigts.
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Comment y remédier? Eh bien, je crois avoir trouvé des pistes intéressantes à ce sujet, dans un livre intitulé Booster mon intelligence émotionnelle - Faire de mes émotions une nouvelle force (Guy Saint-Jean Éditeur, 2016) signé par l'auteure britannique Gill Hasson. Voyez par vous-mêmes, à l'aide de ces quelques extraits...
«La colère peut être analysée comme une réaction à une attente ou à un besoin non satisfait. Prenons un exemple. Vous êtes en colère contre un collègue qui n'a pas fait sa part d'un travail qui doit être terminé pour le lendemain. Vous pensiez qu'il tiendrait sa promesse. Vous sentez que vous vous êtes "fait avoir". "C'était son travail, pensez-vous, il m'a laissé tomber. Que sale type!" Votre respiration devient plus rapide, vous vous sentez tendu. Et vous pouvez réagir soit d'une manière agressive - en lui faisant des reproches -, soit d'une manière passive-agressive - en vous montrant sarcastique ou en boudant. (...)
«Parfois, votre colère met du temps à monter, et cela produit un mélange de sentiments - vous vous sentez blessé, frustré, déçu. À d'autres moments, il suffit d'une étincelle pour qu'elle surgisse immédiatement. Dans ces deux situations, votre colère peut facilement se transformer en rage ou en rage aveugle (appelée ainsi parce qu'on ne voit plus rien d'autre) : en un éclair, vous dites ou faites quelque chose qui aggrave tout.
«Les personnes et événements qui déclenchent votre colère influeront sur votre réaction. Que se passerait-il si vous découvriez que votre collègue n'a pas terminé son travail parce que sa femme était en train d'accoucher ce soir-là? Votre réaction serait-elle différente? En une seconde, votre cerveau détermine si l'élément déclencheur justifie votre colère, ou pas. (...)
«Il n'est pas toujours évident de contrôler la situation dans laquelle vous vous trouvez ou ce que vous ressentez, mais vous pouvez néanmoins apprendre à gérer la façon dont vous exprimez votre colère, sans agresser verbalement ni physiquement l'autre. Même si vous ne vous en rendez pas forcément compte sur le coup, vous pouvez choisir votre réaction!