Maintenant, comment savoir quand la hiérarchie en fait trop? C’est là que réside tout le sel de l’étude de Mme Zhou. On en fait trop, quand on est un leader, à l’instant même où l’on prend une décision alors que le problème n’est plus répartissable, quand on intervient alors que ce n’est plus à nous de le faire, mais à ceux que l’on a nommé pour cela. Oui, on en fait trop quand on ne laisse pas les coudées franches à son bras droit… et même à son bras gauche.
Le secret de la réussite face à une mission impossible est donc fort simple : mettez-en place les meilleures équipes pour résoudre le problème, arrangez-vous pour qu'elles soient complémentaires et oeuvrent de concert, puis… laissez-les vivre!
Instructif, n’est-ce pas? Qu’en pensez-vous? Cela vous fait-il réaliser des erreurs que vous-même, ou des collègues, avez commises un jour? Cela vous éclaire-t-il, entre autres, sur la fâcheuse manie que nous avons tous, à plus ou moins grande échelle, à vouloir contrôler là où l’on devrait se contenter de superviser?
En passant, le chef autrichien Herbert von Karajan aimait à dire : «L’art de diriger consiste à savoir abandonner la baguette pour ne pas gêner l’orchestre»…