Mme Zapar a commencé par dresser un état des lieux :
➢ En 2013, Zappos disposait d’une équipe de six recruteurs.
➢ Zappos avait reçu cette année-là 30 657 candidatures.
➢ Zappos avait alors procédé à 350 embauches.
➢ Zappos avait donc dû envoyer 30 307 lettres de rejet. Ce qui représentait une moyenne de 83 lettres de rejet par jour tout au long de l’année.
«Bref, l’équipe chargée du recrutement devait passer le plus clair de son temps à rejeter des candidats le plus poliment du monde. Et au final, l’expérience vécue par les candidats n’avait rien d’extraordinaire. Il fallait que ça change !», a-t-elle dit.
Comment ? Eh bien, en s’appuyant sur ce qui fait la particularité de Zappos, sur son ADN. «Chez Zappos, chacun est apprécié tel qu’il est. Un peu comme dans une famille, où chacun a ses propres traits de caractère et où chacun est plus qu’accepté, aimé. Il fallait par conséquent que les candidats retrouvent ça lors de leurs démarches auprès de Zappos, qu’il se sentent les bienvenus, comme faisant presque partie de la famille», a-t-elle illustré.
Du coup, Mme Zapar en est arrivée à la conclusion qu’il fallait mettre l’accent sur deux points : les valeurs de Zappos et la diversité des talents au sein de Zappos. Ce n’est pas tout. Il fallait également mettre fin au sentiment de rejet ressenti par les candidats écartés.
De ces objectifs est née une idée de génie, je ne mâche pas mes mots. Laquelle ? Supprimer l’affichage de postes ! Oui, vous avez bien lu : Zappos a décidé, au début de 2014, de ne plus afficher aucun poste. Nulle part. À commencer par son propre site Web. «Le jour où on a fait ça, ça a été un tsunami dans les médias. Tout le monde en a parlé, en pensant qu’on était tombés sur la tête : le Wall Street Journal, le Washington Post, lHarvard Business Review, etc.», m’a dit Mme Zapar, hilare.
En vérité, la stratégie était on ne peut plus subtile :