Susciter l'engagement, ce n'est pas si sorcier que ça... Photo: DR
Motiver les uns et les autres à mettre l’épaule à la roue. Pas facile. Surtout lorsqu’on a la sensation que chacun suit son propre agenda, par la force des choses : les évaluations, par exemple, sont toujours personnelles, tout comme les éventuelles primes liées à la performance. Pas vrai ?
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Pourtant, ce n’est pas forcément une Mission : Impossible. Comme le montre une étude on ne peut plus pertinente à ce sujet, intitulée Collective action : Experimental evidence et signée par : Maria Victoria Anauati, chercheuse en sciences économiques à l’Université nationale de Cordoba (Argentine); Brian Feld, étudiant en sciences économiques à l’Université de l’Illinois à Urbana (Etats-Unis); Sebastian Galiani, professeur d’économie à l’Université du Maryland à College Park (Etats-Unis); et Gustavo Torrens, professeur d’économie à l’Université de l’Indiana à Bloomington (Etats-Unis). Une étude qui indique comment s’y prendre concrètement pour susciter l’engouement de tout un chacun pour un nouveau projet.
Ainsi, les quatre chercheurs ont invité 320 volontaires à se prêter à un petit jeu. Le principe était simple… Chacun était mis dans un groupe de 10 joueurs et disposait, au départ, d’un seul point. Il lui fallait alors décider s’il mettait son point dans le pot commun, ou pas, l’objectif étant de faire fructifier le plus possible ses gains au fur et à mesure des 16 tours de jeu. À noter que les avoirs de chacun fructifiaient par deux biais :
1. La réussite. À chaque tour de jeu, un tirage au sort était effectué. Si le résultat du tirage au sort était inférieur ou égal au pourcentage des avoirs globaux déposés dans le pot commun, le montant du pot commun était apprécié. Et si le résultat était supérieur, c’était l’échec, et le montant du pot commun restait tel quel, sans aucune appréciation. Ex. : au premier tour de jeu, le groupe détient un total de 10 point ; supposons que seulement 4 joueurs sur 10 (40%) décident de mettre leur point dans le pot commun ; si le tirage au sort (effectué par ordinateur, les résultats allant de 1 à 100) indique 28, c’est une réussite (car 28<40) ; si le tirage indique plutôt 63, c’est un échec (car 63>40). En cas de réussite, l’ensemble des gains est équitablement réparti entre les 10 joueurs, qu’ils aient contribué au pot commun, ou pas.
2. La contribution. Une prime est attribuée à ceux qui ont contribué au pot commun, en cas de réussite. Et pas aux autres.