Par conséquent, il est possible de passer de la dispute à la conversation en se servant de différentes clés, sachant que l'une d'elles peut parfois suffire :
> Intérêt. Quand une dispute éclate, c'est que l'inconfort est devenu plus fort que l'intérêt lié au sujet. Il faut donc contrebalancer l'inconfort, en augmentant l'intérêt des parties prenantes pour l'objet du litige. Comment? Par exemple, en recentrant les échanges verbaux sur le sujet lui-même, et donc en écartant tout ce qui en est périphérique.
> Inconfort. Une discussion tourne en général au vinaigre pour une raison fort simple : l'une des parties prenantes, au moins, se sent en danger. L'idée est donc d'apaiser les inquiétudes de celle-ci, histoire qu'elle ne se sente plus personnellement agressée par les autres. Bref, il suffit de diminuer son inconfort pour voir revenir une saine conversation.
> Proximité. Il y a moyen de réduire d'un coup l'inconfort des parties prenantes et accroître simultanément leur intérêt pour le sujet débattu. Lequel? En jouant sur leur proximité, c'est-à-dire en prenant le temps de souligner tous les liens existants entre elles. Chacun se sentira dès lors moins en terrain ennemi et davantage en terrain ami, et sera donc plus disposé à revenir à une discussion calme.
Vous voilà maintenant munis de trois clés efficaces pour générer des discussions fascinantes. À vous de jouer!
En passant, l'écrivain américain Ambrose Bierce a dit dans son Dictionnaire du diable : «Discussion. Moyen de confirmer les autres dans leurs erreurs».