Les start-ups couronnées de succès ne songent pas en terme de clientèle, mais de client. Ce qui compte à ses yeux, c'est chaque client. Et non pas une masse de gens plus ou moins anonyme à laquelle on tente plus ou moins bien de refourguer ses produits et services en engrengeant au passage le maximum de profits. Ce qu'il est tout à fait possible de faire de nos jours, grâce à ce qu'on appelle le big data, soit l'analyse fouillée de données pointues sur chacun de ses clients.
Ex.: Shapeways. Cette start-up néerlandaise établie à New York permet à tout un chacun d'imprimer en 3D ce qu'il souhaite, de n'importe où sur la planète. Elle a d'ores et déjà vendu plus d'un million d'objets imprimés en 3D, et a récemment noué des liens d'affaires avec la multinationale américaine Hasbro.
3. Un appel constant à leur communauté
Les start-ups couronnées de succès font voler en éclats les frontières traditionnelles de l'entreprise. D'habitude, il y a d'un côté l'entreprise elle-même, et de l'autre ses clients; là, les deux ensembles n'en forment plus qu'un, soit la communauté. Du coup, les idées de chacun sont toujours les bienvenues : peu importe qu'elle vienne d'un employé ou d'un client, à partir du moment où elle est bonne, il n'y a pas de raison valable de ne pas se pencher dessus. Bref, c'est le rapport-même avec la clientèle qui est bouleversé : l'heure est à la collaboration directe.
Ex.: Quirky. Cette start-up new-yorkaise offre ses services de développement de produit à toutes les entreprises qui le souhaitent, suivant un principe on ne peut plus simple : chaque idée d'innovation est partagée avec le public, lequel est invité à faire des commentaires, et mieux à proposer de meilleures idées encore. Et ce, sachant que Quirky partagera 30% de ses revenus avec les collaborateurs les plus efficaces. Le succès est tel que GE a récemment contracté une entente de plusieurs dizaines de millions de dollars avec Quirky, dans l'espoir d'innover comme jamais.
4. Une compression drastique des coûts
Les start-ups couronnées de succès fonctionnent, aux yeux de certains, sans le sou. Elles disposent en effet de très très très peu de ressources, ce qui les empêche nullement de faire des merveilles. L'explication? Elle est tout bête : elles utilisent les avancées technologiques les plus récentes, lesquelles leur permettent d'accomplir ce qui n'a encore jamais été réalisé à un coût ridiculement bas, et d'ainsi dépasser allègrement les 'dinosaures' qui rechignent à se moderniser, tétanisés à la simple idée de devoir évoluer.
Ex.: Organovo. Cette start-up établie à San Diego se sert des imprimantes 3D pour imprimer... de la peau et autres tissus vivants! Ce qui change radicalement la donne pour nombre d'industries biotechnologiques - la pharmaceutique comme la cosmétique. Car cela permet d'effectuer autant de tests médicaux qu'on veut, de surcroît sans risque et à moindre coût. L'Oréal ne s'y est pas trompée : elle vient tout juste de signer une entente avec Organovo pour procéder à une multitude de tests sur des peaux imprimées.