> Aussi bons que les autres. Les joueurs qui ont brillé de manière inattendue au March Madness ne déçoivent pas plus que ceux qui ont été repêchés sans avoir fait des étincelles au March Madness, une fois en NBA.
> Sinon largement meilleurs. C’est très souvent parmi les joueurs qui ont brillé de manière inattendue au March Madness que l’on retrouve les futures superstars de la NBA, pas parmi les autres.
Intéressant, n’est-ce pas? À vouloir être hyper-rationnels dans leurs choix, les recruteurs de la NBA en écartent leurs coups de cœur. La raison a alors raison de la passion. À tort.
Comme tout le monde, les recruteurs ont admiré le petit jeune qui a rendu la compétition passionnante, celui qui a réussi à faire mordre la poussière à lui tout seul des équipes jugées a priori meilleures que la sienne, oui, celui qui a su faire soulever la foule par ses prouesses et son audace. Mais ils se sont dits qu’il ne s’agissait là que d’un feu de paille. Ils se sont contentés de lui faire gagner quelques places aux repêchages. Ils n’ont pas voulu voir l’évidence : ce petit jeune allait renverser toutes les statistiques de la NBA et devenir l’idôle de demain. Et ils ont raté le coup de la décennie…
En conclusion, si un jour un candidat à un poste vous tape dans l’œil, ne serait-ce que par sa performance exceptionnelle dans un projet complexe, ne vous retenez pas trop et demandez-vous vraiment si vous n’avez pas devant vous la perle rare dont vous avez tant besoin… Qui sait? Vous feriez alors un bon coup en le recrutant, d’autant plus que, dans le pire des cas, sa performance future devrait être ni meilleure ni moins bonne que celle d’autres bons candidats…
En passant, le philosophe allemand Arthur Schopenhauer aimait à dire : «Tout enfant est en quelque sorte un génie, et tout génie un enfant»…