La beauté n'est pas qu'une question d'élégance. Loin de là... Photo: DR
La beauté. Est-ce une chose primordiale pour un leader ? Ou au contraire, quelque chose de superflu ? D’autant plus – on s’entend – que la beauté est une notion on ne peut plus relative : ce que, vous, vous trouvez beau, moi, je peux le trouver quelconque, voire moche ; idem, les canons de beauté de nos ancêtres étaient loin de ceux que nous avons de nos jours, il suffit de regarder les nus de Rembrandt et autres Rubens pour s’en rendre compte.
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Cette interrogation existentielle de la relativité de la beauté m’a toujours taraudé, d’où ma joie à la découverte d’une étude intitulée Beauty is in the in-group of the beholded : Intergroup differences in the perceived attractiveness of leaders. Celle-ci est signée par quatre sommités du milieu américain de la recherche scientifique : Kevin Kniffin, professeur de management et de leadership à l’Université Cornell (Etats-Unis); Brian Wansink, professeur de science du comportement à l’Université Cornell; Vladas Griskevicius, professeur de marketing à l’École de management Carlson à Minneapolis (Etats-Unis) ; et David Sloan Wilson, professeur de biologie et d’anthropologie à l’Université d’État de New York à Binghamton (Etats-Unis). Et elle parvient à apporter un éclairage original, et donc fort instructif, sur le sujet.
Ainsi, les quatre chercheurs se sont penché sur un point particulier des facteurs déterminants de la beauté, à savoir celui de la familiarité. En effet, on peut légitimement se demander si la familiarité que l’on peut avoir avec autrui – disons l’être aimé – joue en sa faveur, ou au contraire en sa défaveur : par exemple, quand un homme craque pour une femme croisée à une soirée, il est logique de se dire qu’il la trouve belle, peut-être même la plus belle du monde, mais voilà, s’ils finissent par vivre ensemble, il est tout aussi logique de se dire qu’au fur et à mesure que le temps va passer, il ne va peut-être plus la trouver aussi belle que lors de leur premier échange de regard, et ce, en raison de cette satanée familiarité qui ne fait plus voir que les défauts, et non pas les qualités. Pas vrai ?