> Comprendre que l'argent nuit à la motivation
À son arrivée, le président René Ruello a pris une décision choc : baisser drastiquement les salaires des joueurs et des entraîneurs! Oui, vous avez bien lu. Il les a baissés. Pourquoi? Par souci d'économies, ou d'enrayer la surenchère des salaires des professionnels du soccer? Pas du tout.
«J'ai enclenché une nouvelle politique salariale qui se traduisait par une baisse des salaires des joueurs et des entraîneurs afin qu'ils se trouvent tous dans la même fourchette. Et ce, pour qu'ils se battent non pas pour l'argent, mais pour leur club et leurs partisans», explique-t-il. Et d'ajouter : «Je suis convaincu qu'il n'y a pas de construction de club si elle ne se fait pas en adéquation et en partenariat avec ses partisans. Les partisans sont un élément constitutif essentiel».
A priori, on aurait pu croire que le fait de sabrer dans les salaires affecterait méchamment la motivation de l'équipe. Et pourtant, c'est tout le contraire qui s'est produit : Rennes figure actuellement à la deuxième place du classement, je vous le rappelle. En rendant la grille salariale plus cohérente, pour ne pas dire plus équitable, le président est parvenu à former «une équipe soudée, solidaire et fidèle» ainsi qu'à «asseoir des relations de confiance et de loyauté permettant de travailler sereinement».
> Rester humble et lucide
«Le championnat, c'est un marathon, et on n'en est qu'au début. Celui qui va le gagner, on s'en doute déjà un peu. Derrière Paris, ça peut être Lyon, Monaco, ou encore Marseille, c'est-à-dire les habitués du podium, même s'ils n'ont pas encore atteint leur vitesse de croisière. Certaines équipes peuvent perturber ce pronostic, et on en fera peut-être partie. On a fini par le passé à la 12e place, à la 9e place... Si on approche cette fois-ci des cinq premières, ce sera une grosse performance», dit Philippe Montanier, l'entraîneur du Stade Rennais. Et de préciser : «Notre objectif, c'est de continuer à progresser».