1. Lever le pied. C’est-à-dire nous forcer à ralentir notre rythme de travail, en décidant d’en faire moins, mais mieux. L’intérêt est que la spirale dans laquelle nous nous laissons aspirer se mettra alors d’elle-même à devenir moins puissante.
2. Prendre le temps de réfléchir. À savoir profiter de l’accalmie ainsi créée pour chercher ce qui fait que nous avons du plaisir à travailler. Et aussi, ce qui fait que nous nous injectons des doses d’adrénaline à certains moments précis de la journée, et pas à d’autres.
3. Passer à l’action. En commençant par corriger le tir pour une tâche donnée, qui nous donne à chaque fois qu’on s’y attaque des sueurs froides ou des bouffées d,angoisse, par peur de l’échec, ou du moins de la contre-performance». Corriger le tir? Cela peut prendre différentes formes, comme de parler à son manager de la pénibilité que l’on éprouve pour telle ou telle tâche et de votre souhait de ne plus avoir à l’accomplir (d’autant plus qu’il y a peut-être un collègue qui, lui, l'accomplira volontiers et y excellera…).
4. Vérifier la justesse de la correction du tir. Le changement apporté à votre façon de travailler a-t-il apporté les fruits escomptés? Si oui, tant mieux, vous êtes sur la bonne voie, poursuivez. Si non, reprenez l’opération à partir de l’étape numéro 2.
Qu’en pensez-vous? Cela vous paraît-il une bonne façon de procéder pour atténuer la pression du temps? Le fait de penser davantage à ce qui vous fait plaisir au travail qu’à ce qu’il vous apporte sur le plan financier vous semble-t-il pertinent, et surtout suffisant? N’hésitez pas à me faire part de votre avis…
En passant, Marcel Proust a dit dans À la recherche du temps perdu : «Le temps dont nous disposons chaque jour est élastique : les passions que nous ressentons le dilatent, celles que nous inspirons le rétrécissent, et l’habitude le remplit»…