Eh oui, telle est la troublante vérité sur nous-mêmes que met en évidence le dernier livre du lauréat du prix Goncourt 2010. Nous sommes tous lâches et serviles. Vous comme moi. Nous sommes bel et bien disposés à rogner notre liberté, ne serait-ce que pour sentir un poids plus léger sur nos épaules. C’est honteux, mais c’est comme ça. Nous sommes tous des rhinocéros.
Que dégager de tout cela? Ceci, à mon avis :
> Ce n’est pas le pouvoir qui crée l’obéissance, mais l’obéissance qui crée le pouvoir. Comme l’avait d’ailleurs révélé l’écrivain humaniste La Boétie dans son Discours de la servitude volontaire, il y a cinq siècles de cela. Par conséquent, rien ne sert de blâmer au travail l’éternel petit boss qui pourrit la vie de tout le monde, car il n’est au fond que le révélateur de la lâcheté et de la servilité de chacun : s’il est arrivé à prendre les rênes du pouvoir, c’est bien parce qu’aucune véritable résistance ne lui a été opposée.
Et ceci, surtout :
> L’asservissement n’est jamais une fatalité. Fort heureusement, il ne dépend que de nous d’arrêter de plier l’échine. Nous sommes en tous temps libres de redresser la tête, et de ne plus subir. Il suffit pour cela d’avoir le courage de regarder au plus profond de nous être, là où résident les forces qui nous empêchent résister, et de les en déloger. C’est en travaillant d’abord sur nous-mêmes que nous pourrons par la suite soulever des montagnes. Et ce, sans même nous en rendre compte.
Voilà. Je ne vous propose pas aujourd’hui de truc pratique pour améliorer votre quotidien au travail. Je vous donne, je pense, encore mieux : une clé pour vous épanouir comme jamais au bureau, pour renouer avec ce que vous avez de plus beau en vous, votre indestructible liberté.
En passant, l’homme d’État athénien Périclès disait : «Il n’est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage».
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