Autrement dit, la simple idée de devoir se coltiner avec la réalité pour concrétiser un projet suffit – trop souvent – à le laisser tomber (c’est là la fameuse ‘procrastination de l’idéateur’…), mais il appert que le simple fait de bénéficier d’une période de ‘temps libre’ permet de surmonter ce blocage mental, et de passer à l’action ! Bref, pour passer de l’idée à l’action, rien de mieux que d’avoir une période de ‘temps libre’. D’ailleurs, pour s’en convaincre, il suffit de songer aux prodigieux projets nés du 20% de leur temps de travail que les employés de Google peuvent dédier à un projet personnel : c’est ainsi que sont nés AdWords et Gmail, aujourd’hui deux cartes maîtresses de Google, tout comme d’innombrables start-ups lancées par des ‘Xooglers’ (le nom que se donnent les ex-employés de Google), à l’image de Playground Global d’Andy Rubin, le père d’Android, ou encore de Foursquare de Dennis Crowley.
Que retenir de tout cela ? Ça me paraît assez simple :
➢ Qui entend se montrer plus productif que jamais au bureau se doit… d’arrêter de travailler ! Oui, il lui faut planifier des périodes de ‘temps libre’, où il ne se consacrera pas à ses tâches de travail habituelles, mais à la concrétisation d’un projet en lequel il croit dur comme fer. Plus précisément, il doit profiter de ces périodes-là pour mener à bien les tâches qui le rebutent tant, même s’il sait qu’il est inévitable de les accomplir. Et surtout, se faire une mission d’accomplir les tâches en question au tout début de la période de ‘temps libre’ dont il dispose. Car ce sera ainsi qu’il sera le plus efficace.
Idem, on peut généraliser tout cela en disant que tout manager digne de ce nom se doit de planifier des périodes de ‘temps libre’ – comprendre des plages horaires dédiées non pas aux tâches habituelles, mais à la concrétisation d’un projet – avec chacun des membres de son équipe. Car cela sera pour lui une occasion en or de leur donner la chance non pas de se tourner les pouces, mais au contraire de s’investir dans des tâches qui les font classiquement procrastiner.
En passant, le dramaturge français Molière a dit dans L’Étourdi : «En peu de temps, parfois, on fait bien du chemin».
Découvrez mes précédents billets
Ma page Facebook
Mon compte Twitter