Quand on sourit trop, on finit par rire jaune... Photo: DR
Le bonheur au travail. C'est, semble-t-il, le graal moderne du management. À tel point que nombre d'entreprises rivalisent aujourd'hui d'ingéniosité pour rendre leurs employés les plus heureux possible, et ainsi figurer en tête des meilleurs employeurs de leur pays, voire du monde entier.
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Mais voilà, j'ai une question qui tue : cette surenchère constante au bonheur maximal est-elle une bonne chose pour le bonheur réel des employés? Par exemple, pensez-vous que les membres de votre équipe vont être forcément plus épanouis dans leur travail parce que vous multipliez les opérations de team building, ou encore parce que vous organisez des cours de yoga, tous les midis, dans la grande salle de réunion? Oui, pensez-vous que ce soit aussi simple que ça? Croyez-vous vraiment que la multiplication de petites gâteries permet de bâtir un bonheur profond?
Cette interrogation existentielle m'est venue à la lecture d'une étude intitulée Employee satisfaction, labor market flexibility, and stock returns around the world. Celle-ci est signée par deux professeurs de finance : Alex Edmans, de la London Business School (Grande-Bretagne); et Chendi Zhang, de l'École de commerce Warwick à Coventry (Grande-Bretagne), assisté de son étudiant Lucius Li. Elle montre en effet qu'à trop vouloir le bonheur d'autrui, on peut connaître d'immenses désillusions…