«Autrement dit, plus un PDG se met à blâmer, moins les investisseurs et les membres du conseil d'administration se montrent sensibles à la contre-performance de l'entreprise. C'est un peu comme si cela les anesthésiait, sur le coup, aux nouvelles douloureuses», souligne M. Zhou dans son étude. Et d'ajouter : «Toutefois, cette attitude du PDG a des conséquences pour l'entreprise, puisque ça pénalise directement sa performance en Bourse dans l'année qui suit».
Voilà pourquoi blâmer est un jeu dangereux. Car ce petit parapluie permet certes au PDG d'éviter de prendre une douche froide, mais pas de se retrouver trempé, de toute façon.
Que retenir de tout cela? Ceci, à mon avis :
> Rien ne sert de blâmer. Surtout si l'on s'en prend aux dieux. Pourquoi? Parce que les dieux finissent toujours par nous en faire payer le prix, tôt ou tard. Mieux vaut avoir le cran de regarder la vérité en face, et s'y tenir. Même si, sur l'instant, c'est une expérience douloureuse.
En passant, le poète français Jean Cocteau a dit dans La Démarche du poète : «Ce qui caractérise notre époque, c'est la crainte d'avoir l'air bête en décernant une louange, et la certitude d'avoir l'air intelligent en décernant un blâme».
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